Géronimots XXI

lundi 11 septembre 2017

BLAISE, MOI !



On la croyait assagie, il n'en est rien : Virgin del Pentu nous revient en cette profuse rentrée littéraire avec Blaise, moi !, roman historico-érotico-théologique de la plus belle eau, teintée d'hémoglobine. Blaise, jeune janséniste enragé, en couple incestueux avec Jackie, sa soeur cadette, s'embarque avec elle dans un périple qui aura pour objet,  moins la visite aimable des provinciales curiosités  de notre beau pays, que la tuerie de tous les jésuites, engeance honnie des deux amants augustiniens, qui auront eu le malheur de les rencontrer en route. Pour appâter les révérends, Blaise n'hésite pas à leur dévoiler les charmes de sa soeur, avant de les attirer vers la couche qu'il partage avec elle, dans les auberges et autres relais de poste. Et nos jésuites de tout poil, émoustillés à la perspective d'une débauche trioliste, de courageusement se risquer dans l'aventure, après avoir marmonné un confiteor en manière de préservatif ; et la jésuitique intromission à peine opérée, Blaise de prestement passer un lacet autour du cou du révérend père, qui se débattra en vain non sans que son membre, plus dur qu'une barre de fer par le fait de la constriction, exalte sans mesure la jouissance de Jackie, sous les yeux exorbités de son frangin qui, quelque peu impuissant, ne parvient à l'orgasme qu'à la faveur de cette scénographie. Traqués par la maréchaussée royale, les deux jansénistes lanceront dans le vide leur méchant carrosse à cinq sols, on retrouvera Blaise et Jackie fracassés et enlacés au bas de la falaise, leurs corps seront jetés à la voirie.