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Il n'est pas exclu que nous ayons ici une image du retour de, soi-même, la Sainte Vierge, la Bonne Mère, la Madone, qui pour avoir été moultes fois chicanée quant à la sauvegarde et préservation de son merveilleux hymen, non seulement ante partum mais in partu et post partum, comme obligeamment nous en informe notre sainte mère l'Église, aurait souhaité s'offrir à une vérification gynécologique dans les règles de l'art, et dans la belle lumière bleutée et mariale de ce vitrail. Et si la pudique position de sa jambe droite vient présentement dérober l'objet, non pas du délit, ni du désir, mais de l'exploit, ce ne saurait être que dans l'attente des examinateurs agréés et missionnés auxquels la jambe gauche très haut levée a tout l'air de faire signe, non sans quelque impatience, sans doute, car si ces savants messieurs, assistés de deux ou trois matrones, mettaient trop de délai à leur déplacement sur site, sait-son jamais si la Bonne Mère ne nous fera pas le coup, abaissant cette jambe levée, et s'écartant largement, comme il sied dans ces cas-là, de bientôt propulser, 2000 ans après son premier, un nouveau nouveau-né? Et pourquoi pas un autre, et puis un autre, et puis un autre, et encore un autre, et ça continue, comme, dit le poète, "la Bérécynthienne ... joyeuse d'avoir enfanté tant de dieux"? Quant à ces messieurs du Vatican, flanqués de leurs docteurs ès monothéisme, ils n'auront qu'à se dépatouiller avec la championne vers les seins gonflés de laquelle nous verrons bientôt ramper, garçons et filles, et piaillant et se chamaillant quelque peu, une bonne douzaine de bambini.