« UNE
PROPAGANDE QUE DES CRIMINELS DICTAIENT À DES CRÉTINS » (1)
En septembre 1976, quarante ans avant la mort du camarade Castro, la Chine et le monde perdaient en la
personne du camarade Mao le plus grand tueur de masse de l’histoire de
l’humanité, médaille d’or du crime devant Joseph Staline, médaille d’argent, et
Adolf Hitler, médaille de bronze. Le Grand Timonier fut pieusement adoré et
adulé avec une admirable constance par la prestigieuse avant-garde de notre
intelligentsia, dont notamment :
le
comique-troupier Sollers,
l’onctueux
chanoine Barthes,
la
sémiologue, sémioticienne, sémillante Kristeva,
l’aveugle universel Jean-Paul Sartre.
En 1971, cinq
ans avant la mort du Grand Timonier, le sinologue belge Simon Leys
publiait aux Éditions Champ Libre Les
habits neufs du président Mao, démolition intégrale du mythe de la
« Révolution culturelle », ou plutôt anti-culturelle. Trois ans après ce grand livre, en 1974, le trio BSK - Barthes, Sollers, Kristeva - et quelques autres dévots partaient en voyage organisé dans la Chine rouge du camarade Mao encore en piste,
et en revenaient tout contents, tout fiérots, un peu moins peut-être le
camarade Barthes qui faute d’avoir eu permission de draguer le garde rouge, s’était un tantinet morfondu.
De
Simon Leys on lira avec profit la séquence Chine dans Le studio de l’inutilité (Champs essais, Flammarion, 9 €), et
l’ensemble de ses Essais sur la Chine dans
la collection Bouquins chez Robert Laffont.
(1)
In S. Leys, Le studio de l’inutilité p 43