"Vieil océan, aux vagues de cristal, tu ressembles proportionnellement à ces marques azurées que l'on voit sur le dos meurtri des mousses ; tu es un immense bleu, appliqué sur le corps de la terre : j'aime cette comparaison", écrit Lautréamont et s'écrie Maldoror, narrateur farouche mais doué d'humour, à l'encontre de ses futurs zélateurs de la chapelle surréaliste, en tête le pontife Breton. Appliqué sur le corps de l'ado 2016, c'est lui, le bleu de l'éternel jean, qui en a pris un sacré coup, et même plusieurs, c'est lui qui est meurtri, ravagé, saccagé, vandalisé pour preuve de la rébellion, orchestrée par les marques, du djeun décérébré.
lundi 3 octobre 2016
L'ÉVANGILE SELON SAINT JEAN
Jacques Géraud est (s'efforce d'être) écrivain. Après des études austères (hypokhâgne, khâgne, bagne, ENS de Saint-Cloud, agrégation de lettres modernes), il a jusqu'à sa retraite enseigné en lycée dans la banlieue parisienne. Il vit à Lyon. Il a publié une dizaine de livres atypiques chez P.O.L, aux PUF, chez JBZ/Hugo&Cie, à l'Arbre Vengeur, aux éditions Champ Vallon.Conférencier des Alliances Françaises en 2009 aux États-Unis et au Canada. Il a été chroniqueur sur le Huffington Post (Culture), et sur ventscontraires.net (revue collaborative du Théâtre du Rond-Point) .