(J'avais écrit écrit ce petit texte, mis en lignes en 2015, après la parution en 2012 d'Une semaine de vacances, d'une dame Angot, attelée à la difficile succession de la diva Duras, tout comme à celle du mage Hugo le triomphal et farcesque Houellebecq : un tandem très contemporain qui aux yeux de celles et ceux qui ont des aptitudes à jouir dans la position du soumissionnaire, honore la France.
Revoici donc Angothérapie, au lendemain, dans un tout autre genre, de la prestation télévisuelle surjouée de la même Angot, le 23 mars, "invitée surprise" et procureure farouche, sans beaucoup de danger, du candidat de la droite à l'aise dans ses costumes et empêtré dans ses affaires.)
Revoici donc Angothérapie, au lendemain, dans un tout autre genre, de la prestation télévisuelle surjouée de la même Angot, le 23 mars, "invitée surprise" et procureure farouche, sans beaucoup de danger, du candidat de la droite à l'aise dans ses costumes et empêtré dans ses affaires.)
Récemment publié sous le chef fourre-tout
de "roman", Une semaine de vacances, de Christine Angot, narre par le
menu l'inceste père-fille dont elle et/ou son double de papier fut ou furent
victimes. Goûtant ou non les salaces détails ("Il est assis sur la lunette en bois blanc des toilettes (...) Il sort de son papier une tranche de jambon blanc qu'ils ont achetée à la supérette du village,
et la place sur son sexe" - le sien, du papa, "il bande"), on
prêtera ou non l'oreille au bruit qui courut bientôt le tout Saint-Germain-des-Prés
: la prolifique auteure allait se vouer à la confection d'un grand récit : Huit jours à la campagne, pour remonter au prix d'une éprouvante anamnèse à son inceste originel
et fondateur, dont celui avec le père n'était qu'un pâle succédané : l'inceste avec
le grand-père ! Les séquences les plus fortes devraient avoir pour site la
petite porcherie de la ferme familiale, le cochon opinant du groin aux ébats
menés avec brio à même sa litière – d'où le néologisme de Litièrature, envisagé par l'auteure, pour dire la force de rupture de sa féminine écriture. Mais ce n'est pas tout : des confidences
d'après-boire, soutirées à l'audacieuse écrivaine, suggèrent
que viendront d'autres horribles
travailleurs, et plus précisément : un petit-fils Angot qui
vers 2040, accédant à la puberté, aura à s'escrimer sur une aïeule si possible en partance pour un prix
Nobel saluant le don réitéré et transgénérationnel de son corps de femme à sa
famille biologique et, par-delà, à la grande famille du Livre.