Quel est donc ce rocher escarpé, vertical, au sommet et sur le flanc duquel vaquent ou s'activent la myriade de ces mignonnes bêtes à Bon Dieu, sinon peut-être, justement, l'antre ou le bunker où serait basé Celui-là même dont elles sont censées procéder et dont elles sont les gardiennes, les sentinelles, évoluant comme autant de vigies minuscules sur les parois de la suprême demeure, et quelquefois, à la faveur d'une faille opportune, s'y immisçant pour aller à l'aventure dans le réseau des veines étoilant la compacité du bloc, et lentement leur pourpre procession sinue dans le ténébreux dédale, aux galeries infimes et infinies, dont leur incessante locomotion meuble le vide.
mercredi 13 mai 2015
COCCINELLA
Jacques Géraud est (s'efforce d'être) écrivain. Après des études austères (hypokhâgne, khâgne, bagne, ENS de Saint-Cloud, agrégation de lettres modernes), il a jusqu'à sa retraite enseigné en lycée dans la banlieue parisienne. Il vit à Lyon. Il a publié une dizaine de livres atypiques chez P.O.L, aux PUF, chez JBZ/Hugo&Cie, à l'Arbre Vengeur, aux éditions Champ Vallon.Conférencier des Alliances Françaises en 2009 aux États-Unis et au Canada. Il a été chroniqueur sur le Huffington Post (Culture), et sur ventscontraires.net (revue collaborative du Théâtre du Rond-Point) .