Comme tant de nos concitoyens -yennes, cette électrice se tâte, elle ne sait vers où ira son désir le 23 avril prochain : plutôt, entre autres options, vers du rugueux, du granuleux, habillé de noir en signe ostensible d'insoumission ? ou vers du rose bonbon, tout mignon et, comme écrit le poète, traînant tous les coeurs après soi ? Douloureux dilemme dont nous espérons qu'il ne va pas la pétrifier à l'instar de l'âne de Buridan, mais plutôt, telle l'ânesse de Balaam, faire jaillir du tréfonds de son être une parole inspirée ?
dimanche 12 mars 2017
ÉLECTRICYTHÈRE
Jacques Géraud est (s'efforce d'être) écrivain. Après des études austères (hypokhâgne, khâgne, bagne, ENS de Saint-Cloud, agrégation de lettres modernes), il a jusqu'à sa retraite enseigné en lycée dans la banlieue parisienne. Il vit à Lyon. Il a publié une dizaine de livres atypiques chez P.O.L, aux PUF, chez JBZ/Hugo&Cie, à l'Arbre Vengeur, aux éditions Champ Vallon.Conférencier des Alliances Françaises en 2009 aux États-Unis et au Canada. Il a été chroniqueur sur le Huffington Post (Culture), et sur ventscontraires.net (revue collaborative du Théâtre du Rond-Point) .