Géronimots XXI

dimanche 29 décembre 2019

LE COCASSE DU SIÈCLE


LE COCASSE DU SIÈCLE ?... Jean-Paul Sartre, évidemment, le plus grandiose et brillantissime idiot de la famille intellectuelle. « La liberté de critique est totale en URSS », écrit-il en 1954 après un petit tour au pays du goulag ; il ne répudiera la patrie de Lénine/Staline que pour s’amouracher du goulag tropical cubain, célébrer aveuglément le FLN algérien, parrainer le  crétinisme mao. Ce philosophe de la liberté n’aime rien tant que les dictatures, pourvu que communistes : «Tout anticommuniste est un chien. Je n'en démords pas et je n'en démordrai jamais» (sic). Dans sa mince autobiographie : Les Mots (1963), il voit dans la vocation d’écrivain une « névrose » dont il se déclare « guéri », guérison qui un an après lui vaut … le prix Nobel de littérature, qu’il refuse au motif que ce prix va toujours à des « bourgeois de l’Ouest » ou à des « rebelles de l’Est », comme en 1958 Boris Pasternak. Il invite alors les jurés de Stockholm à décerner leur prix au pur stalinien Cholokhov, prix Lénine 1960, et ces messieurs, pas chiens, d’obtempérer aussitôt (1965). Quoique « guéri » de la littérature, mais obsédé par Flaubert et Madame Bovary, le cocasse Jean-Paul se lance dans son gigantesque Idiot de la famille, dont la cécité interrompra la parturition monstrueuse, et dont il dira en 1977 : « L’Idiot de la famille qui est peut-être l’échec le plus complet, retrouve toutes les autres œuvres qui se sont brisées » … Entre autres inepties, relevons cette perle dans cet Idiot monumental : « Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’elle ne jouit pas » — Emma, avec Rodolphe !!! Le lecteur, lui, aura du mal à jouir de la littérature sartrienne, si ce n’est — avant le credo de « l’engagement » — de quelques passages de La Nausée (dont la fin plagie sans grâce, avec la « petite mélodie » d’un air de jazz, la « petite phrase » de la sonate de Vinteuil d’un Proust honni, quintessence de l’écrivain « bourgeois »), et dans Le Mur de deux remarquables nouvelles : Érostrate (dérisoire avatar moderne de l’incendiaire du temple d’Artémis, tels ceux mal bâtis plus tard par notre auteur), et surtout L’Enfance d’un chef, d’un falot chefaillon fasciste, issu de la plume du futur grand chef Sartre.