Rentrée littéraire
Petites lèvres , de Kristin Hango, Éditions Flammarien, 205 p.,17€
Tout du long de ce roman la narratrice, Karole, cinquante et un ans, cadre supérieur dans le e.commerce, se demande si elle va avoir recours à une vulvoplastie, comme un nombre croissant de ses congénères. Elle a lu les romans à succès de Jean-Michel Le Poubellecq, où l’anatomie du sexe de la femme de quarante ans est l’objet de descriptions peu amènes, le héros préférant à leurs nymphes prétendues dégradées les nymphettes, surtout asiatiques. Alex, le compagnon de la narratrice, un publicitaire repenti, qui s’est attelé mollement à l’écriture d’un premier roman, la désire moins depuis quelque temps. Tout en craignant le résultat du lifting intime, elle en espère un regain de libido chez cet homme, ou la rencontre d’un amant, que son sexe rajeuni réjouira. Nombreuses pages, un peu répétitives, où Karole s’adresse familièrement à « Bijou », sur un ton tantôt primesautier, tantôt désabusé ou protestataire. Petites lèvres s’achève au bout de 200 pages, sans que nous sachions si l’intervention aura lieu. Un roman déceptif, donc, que d’aucuns jugeront décevant ?