L’écriture dite « inclusive »
est tendance, recommandée, bientôt peut-être obligatoire sous peine de
poursuites. C’est un acquis des luttes des femmes pour leur émancipation :
mesdames et messieurs les professeur.re.s, les auteur.re.s (au fait, pourquoi
pas autrices ?). Mais quand un statut ou une activité avec terminaison en « e »
est le fait d’un homme, pourquoi, symétriquement, ne pas éradiquer ce « e »
féminisant ?
Ainsi un Louis-Ferdinand Céline (ce pseudo féminin – prénom de
Céline Guillou, sa grand-mère maternelle - est-il un vol ou un hommage ?),
le génial auteur (pas auteur.e) de Voyage
au bout de la nuit ( il eût dû s’en tenir à ce bout-là), pourrait-il
aujourd’hui écrire :
« J’étais
tellement bleubite en arrivant au régiment, que l’adjudant, avisant ce nouveau
recru, émit comme ça à la cantonade que je serais jamais capable de faire
vigi, pas même sentinel, même les patates que je saurais pas les éplucher sauf
si qu’on me mettait au cul la grosse caporale mamelue, moustachue et sadomaso. »