Donc le joueur beckettien (voir son bras gauche) Wawrinka vient au bout d'un match assez hénaurme (4h34 - quand même trop long) de l'emporter en demi-finale à Roland-Garros contre l'actuel N°1 Andy Murray dont on aimerait 1) qu'il s'habille un peu moins mal 2) qu'il beugle un peu moins en jouant. Mais depuis longtemps déjà il y a les joueurs plus ou moins silencieux et les gueulards, comme hélas Nadal en ce moment dans l'autre demi-finale contre le jeune et très remarquable Dominic Thiem, lequel crie aussi en frappant la balle mais , tel Wawrinka, tel Federer, est un merveilleux adepte de cet immémorial revers à une main que les post-modernes bûcherons du tennis avaient presque évincé au profit de leur si vilain, si inélégant revers à deux mains. Avec ces trois joueurs-là, Thiem, Federer, Wrawinka, le tennis n'est plus seulement un jeu, un sport et un combat, mais un art.
vendredi 9 juin 2017
L'ART DU TENNIS
Jacques Géraud est (s'efforce d'être) écrivain. Après des études austères (hypokhâgne, khâgne, bagne, ENS de Saint-Cloud, agrégation de lettres modernes), il a jusqu'à sa retraite enseigné en lycée dans la banlieue parisienne. Il vit à Lyon. Il a publié une dizaine de livres atypiques chez P.O.L, aux PUF, chez JBZ/Hugo&Cie, à l'Arbre Vengeur, aux éditions Champ Vallon.Conférencier des Alliances Françaises en 2009 aux États-Unis et au Canada. Il a été chroniqueur sur le Huffington Post (Culture), et sur ventscontraires.net (revue collaborative du Théâtre du Rond-Point) .