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PS, qui n'a rien à voir :
Curieux penseur que Philippe-Joseph Salazar, professeur
de rhétorique à l'Université du Cap, auteur de Paroles armées - Comprendre et
combattre la propagande terroriste, prix Bristol des Lumières. Il voudrait, sur France Culture ou ailleurs, que
cessant de dire "Daech" ou "l'État islamique" - soi-disant
islamique -, nous n'appelions cette monstrueuse entité que "le
Califat" . "Califat" auto-proclamé, qu'aucun État ne reconnaît, mais
notre auteur s'en moque, qui tient absolument à parler comme l'ennemi qu'il
prétend combattre, à répercuter en bon perroquet ses plus flatteuses dénominations, puisque Ph.J
Salazar exige aussi que les tueurs du supposé "Califat" nous leurs
reconnaissions l'honorable qualité dont ils se prévalent de "combattants" ou
de "partisans". De même, à suivre notre puissant penseur, s'agissant du grand tueur de masse Staline, sans doute aurait-il fallu
pieusement énoncer les périphrases et métaphores de sa propagande, comme "Le petit père des Peuples" ("dépeuple" serait plus juste) ; s'agissant de Mao, autre assassin d'envergure : "Le Grand Timonier". Il est vrai que le penseur déclarait aussi, dans l'excellente émission Cultures Monde, qu'il trouvait "très beaux" (sic) les discours d'Al-Bagdadhi, le présumé "Calife". Opposons à l'étrange et fasciné Ph.J. Salazar cette réflexion de Cornélius Castoriadis, co-fondateur en 1948 de "Socialisme ou Barbarie" : "URSS : quatre initiales, quatre mots, quatre mensonges"